Au commencement…..CPC la Revue #1

Dans cette nouvelle série d’articles nous allons remonter le temps jusqu’au milieu des années 80, afin de découvrir la genèse de plusieurs magazines consacrés au CPC sortis en France. Et quoi de mieux pour cela que de se plonger au cœur des feuilles un peu poussiéreuses du numéro 1 de chacun d’entre eux. Allergiques aux particules fines ne vous en faites pas, les images ne seront pas en odorama.

Allez c’est parti ! Débutons ce voyage historique par le premier numéro du magazine « CPC – La revue des utilisateurs d’Amstrad ».

Paru en juin/juillet 1985, et édité par la société SORACOM, il est l’un des premiers magazines (si ce n’est le premier) sortis au pays d’Astérix, à parler du bon vieux CPC, et bien évidement vu la date seul le CPC 464 était disponible à ce moment-là, le 664 n’avait pas encore pointé le bout de son lecteur de disquettes, et de sa membrane plus que défaillante.

La première chose que l’on remarque c’est le faible nombre de pages de la revue, à peine une cinquantaine, mais ce n’est pas si étonnant pour un premier numéro. Passé les pages publicitaires et l’éditorial de circonstance on arrive au fameux sommaire. Alors quel va être le menu de cette entrée en matière ?

Mais avant de parcourir cette revue il faut nous intéresser à sa maquette. Je ne suis pas spécialiste de la chose comme Slype de CPC Fanz BZH (Hello les copains !) mais il faut bien avouer qu’elle est extrêmement austère, presque fade et ne donne pas très envie de se plonger dans la lecture. Très peu de pages en couleur, économie oblige, et mise en page proche d’un annuaire des PTT ou France Télécom. Même si les listings à saisir sont bien plus lisibles en noir et blanc, nos rétines ne vont pas être flattées par l’expérience.

Un bon point : la qualité du papier qui est solide, garantie que cette publication va bien résister aux affres du temps, et des mites. La preuve : mon exemplaire d’époque (récupéré chez Microfer) est encore nickel et n’a pas jauni (Optiiiic 2000 !) du tout. On ne peut pas en dire autant d’autres revues dont je parlerai plus tard.

La première chose qui nous interpelle ce sont « Les dessous d’Amstrad » (une rubrique lingerie ?), qui en fin de compte est un court article sur le CPC 464, descriptif assez exhaustif de la machine et de ses fonctions, les plus et les moins, etc… On sent qu’il est destiné aux futurs acheteurs de la bécane, et il remplit parfaitement cette fonction quant à motiver un futur achat, alors que ce modèle n’était disponible que depuis quelques mois en France (septembre 1984).

Passée cette agréable entrée en matière on enchaine avec les traditionnels tests de jeux/utilitaires. Avec forcément (vu l’époque) pas mal de jeux Amsoft comme le très marrant et addictif Oh Mummy ou Sultan’s Maze, dont on peut voir quelques images dans la cassette de démonstration fournie avec la machine, sans oublier un des nombreux jeux « Roland« , référence à notre Dieu suprême Roland Perry, un des concepteurs du cpc, et de la fantastique GX-4000. Non ce n’est pas de la méchanceté gratuite, j’aime beaucoup cette console trop sous-exploitée. Sans doute suis-je un vieux c.. d’A.F.I. (Amstrad Fanboy Irréductible), mais ce n’est pas à mon âge qu’on me changera.

S’ensuit une courte page d’analyse de livres, dont un des fameux (et nombreux) manuels de l’éditeur Micro Application, que chacun d’entre nous a eu avec son CPC en ces temps anciens. Ici c’est le très bon « Trucs et Astuces pour le CPC 464 » qui est passé à la moulinette.

Et on ne peut y échapper dans toute publication de ce type, les fameux listings ! Oui ces fameuses pages interminables de lignes de Basic (ou autre) qu’on tapait par centaines, en essayant de ne pas se ruiner les yeux. Pour au final souvent se retrouver avec des Syntax Error in xx par paquets de douze ! Ce premier numéro nous offre un petit jeu d’aventure, un utilitaire d’impression d’étiquettes, et deux petits utilitaires en assembleur.

Sans oublier un désassembleur, outil bien pratique pour tout programmeur débutant qui se respecte, ainsi qu’un article de mise en pratique du performant compilateur Pascal disponible pour la machine.

Je ne vais pas vous déflorer tout le contenu de ce magazine, je vous laisse découvrir ça par vous-même. Mais il faut souligner l’excellent article « La Mémoire d’écran« , extrait du livre « Mieux programmer sur Amstrad« . Histoire de s’amuser à triturer la zone écran en jouant à Peek et Poke.

Alors que penser de premier effort de « CPC la Revue... » ? Il est évident qu’il s’adresse en priorité aux « barbus » débutants de la première vague (même imberbes), par son côté austère déjà, puis par le contenu assez pointu (toutes proportions gardées) qui nous est offert. Néanmoins il reste un excellent témoignage des balbutiements de la presse micro cpc de cette période. A avoir sans hésiter dans la « magazinothèque » de cpciste, sans nul doute.

Dans le prochain article nous parlerons d’un magazine qui a connu une carrière fort éphémère, trop vite disparu. Mais qui aura marqué cette époque bénie des magazines dévoués au Microcrodile : Micro-Strad….

À propos de kenshiro72

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Geek Metalleux Amstradiste Néandertalien, Trekkie invétéré et fan de S.F.

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Wild From CNR
1 mois il y a

Très intéressant ton article ! Z’ai tout lu er appris encore des petites choses que je connaissais toujours pas … Merki !!!

Slype
Slype
1 mois il y a

Salut, copain ! 🙂

Il y avait longtemps que je ne l’avais pas feuilleté celui-ci, je crois que c’était à l’époque, cela ne nous rajeunit pas !
Sympa cette rubrique, j’aime bien.

Me souvient avoir été plutôt déçu du contenu, car il ne vendait pas assez de rêves ce numéro. Austère, tu dis, oui sur de nombreux aspects et pour ne rester que sur le point de vue de la maquette, c’est un étrange mélange d’austérité, de rigueur (et là, c’est plus un compliment.) et en même temps de l’amateurisme d’un gamin jouant au grand, avec parfois quelques tentative de gagner en liberté de création tout en restant presque pro, ou pas !

Sans faire dans le détail des articles, on va juste regarder ensemble, les publicités de ce numéro, qui nous donnent un éventail de ce qu’il faut faire, et surtout ce qu’il ne faut pas faire.

Page 2 et 4, que dire, rien c’est tellement énorme la différence d’un point de vue conception graphique !
Et pourtant, j’ai l’impression que l’objectif n’est atteint par aucune de ces deux pages de pub, on reste avec un questionnement, est-ce que ces jeux vont me plaire ?

Plus loin en 9, les éditions du P.S.I. ont une approche plus pro, c’est propre, net, mais est-ce efficace ? À toi de répondre. Mais de fait, il manque un élément : le prix, bon dieu, zut presque un sans-faute, car 50 jeux, oui ok, mais ça ressemble à quoi, est-ce que ça vaut le coup ?

Ah si, je vais faire juste un commentaire sur la photo du CPC 464 en page 10 : pourquoi avoir passé cette photo au grille-pain ?

Et de là, on part direct vers la fin… Je passerai très rapidement sur la page 45 et l’étalage de la boucherie CORE à Evry, et encore plus rapidement sur la tentative de Micropuce de faire un truc en page 49. Pour arriver enfin à une vraie pub qui te donne envie d’en être, en 51, avec la pub d’ERE Informatique pour son Hit, Macadam Bumber, y’a pas de prix, pas grave, ils ont fait en sorte que tu le veuilles ! Et puis en 52, soit la 4e de couverture, la page qui cartonne le plus et qui coûte le plus cher de tout le magazine pour l’annonceur. Eh bien là, c’est l’antithèse de celle juste avant. Certes, on sait que Cobra Pinball vaut 140 Francs, et qu’un ticket de TGV nous en coûtera 180, mais merdouille quoi « Ce logiciel de flipper est certainement l’un des meilleurs sur micro-ordinateur… » Mais vendez du rêve nom d’un bumper ! « Il faut même mettre des pièces de monnaie pour jouer » Sérieux, c’est ça l’argumentaire ? Une belle capture écran du jeu aurait été 100 fois plus attractive que ce flan gélatineux qui donne la gerbe.

(Ah ben fallait pas m’inviter ! Quoi je n’ai pas été invité, pas grave, mais je n’aurais peut-être pas du, je crois que j’ai attrapé un truc en passant chez vous, j’ai comme une impression bizarre…)

Pour revenir à la maquette de ce numéro 1, ben, c’est idem que les Pubs, il y a, à boire, et à manger. Même si, il y a une base de maquette digne de ce nom, on sent quelques déviances étranges, comme si on avait passé le truc au cousin qui débute, tout en ayant fait appel auparavant à un pro pour concevoir une maquette. Il y a, heureusement de bonnes pages, enfin si cela avait été un roman, et même là, ils ont osé poser des césures au nom AMSTRAD !

Aller à une autre fois, peut-être !

Je s’appel SlypeIron !