Dans la longue liste des jeux diffusés à la grande époque en listing, certains nous ont plus marqués que d’autres. Personnellement, je me rappelle toujours de ma première partie de l’excellent Space Mazes, de mon incapacité à terminer Sortilège 3D ou des parties plaisantes de Pac Girl et Banquise.
Finalement, ce sont souvent ceux qui avaient la plus grande durée de vie qui sont restés inscrits dans ma mémoire. Sans doute parce que les autres étaient trop faciles et qu’au bout d’une ou deux parties ceux-ci étaient terminés et mis de côté parfois définitivement.
Bien évidemment, les jeux de réflexion tels que The Bug ou Les Mings remplissaient ce critère important et faisaient donc partie du style de jeu que je préférais. Bon, tout le monde n’aime pas ce style non plus.
Un autre style que j’aimais beaucoup c’était les shoot’em up. Le premier que j’ai connu sur cpc et non pas des moindres, c’était 3D fight que j’avais eu sur ma première disquette copiée (avec d’autres titres géniaux comme commando, scoobydoo ou encore Saboteur…). Puis était venu Zynaps avec sa superbe musique et son écran d’intro capable d’exterminer tous les épileptiques de la planète. Il y en eu beaucoup, j’en ai aimé beaucoup (X-out; Un-Squadron; 1942/43; Dragon Breed…).
En revanche, niveau listing de magazine, c’était moins folichon. Déjà il n’y en a pas eu tant que ça que je considère comme de vrai shoot (en gros j’exclu tous les jeux ou on est autre chose qu’un vaisseau. Donc si vous courez, pour moi ce n’est pas un shoot).
Dans CPC infos, par exemple, il y en eut que 3 dont l’impressionnant Axys (qui malheureusement ne sera jamais terminé pour une version plus longue et évoluée).

Dans le magazine Amstrad 100%, il n’y en eut pas plus… Mais là encore, l’un d’eux est resté dans ma mémoire et il s’agit là du jeu que je vais vous tester : Twins des Black System.
Les Black System on en a déjà parlé dans le test de Sky War. Ce sont deux frères qui ont fourni pas mal de petits jeux sur CPC en copiant la plupart du temps d’autres, plus connus. Twins ne déroge pas à la règle, il n’y a pas grand-chose de nouveau, c’est un shoot.
Paru dans le magazine Amstrad 100%, rien ne laissait entrevoir à quoi allait ressembler ce jeu. Pas de screenshot, à peine une description sommaire, il fallait quand même être motivé pour vouloir se taper les quelques pages de datas. Même si en soi le listing n’était pas énorme. On avait connu bien pire, et sur plusieurs numéros.
Le jeu lançé on se retrouvait sur un écran d’introduction sans fioriture et surtout aucune musique. Le joystick à la main, je lançais une partie. À l’écran, un petit vaisseau répondait à mes commandes, tirant des projectiles devant lui sur des ennemis étranges qui déjà m’agressaient.

Twins est un shoot horizontal. Vos ennemis dans celui-ci arriveront la plupart du temps vers la droite par des vagues successives précalculées. Certains se contenteront de passer, d’autres feront des aller-retour de la gauche vers la droite jusqu’à ce que vous les exterminez tous. Enfin de temps en temps vous aurez le droit à un boss dont les superbes écrevisses qui ont fait leur effet à l’époque.
Alors oui quand on lit ma description, ça n’a franchement pas l’air original et pourtant… Pourtant Twins a quelque chose de différent et ce quelque chose apporte pour une fois une réelle amélioration du jeu et de sa durée de vie. Non content de perdre de l’énergie à la moindre collision, il vous faudra surtout que vos tirs touchent des ennemis régulièrement si vous ne voulez pas voir votre barre diminuer. Oui, dans Twins il ne s’agit pas de se planquer dans un coin, vous avez l’obligation de passer à l’action. Alors au début ça parait assez simple mais certaines vagues ennemis ne vous faciliteront pas la tâche de par leurs mouvements. Il faudra donc bien équilibrer le risque / bénéfice pour éviter de se faire toucher et perdre de l’énergie, et de pouvoir tout de même tirer sur des ennemis…
Graphiquement, le jeu tient la route. Les différents sprites sont plutôt bien dessinés dans un style typique des années 90 ou le bleu ne se mélange qu’avec du bleu dans un dégradé facile. Bien évidemment, c’est le cas pour les autres composantes. Ici pas de tramage non plus, on est sur du graphisme simple mais propre. Il faut noter tout de même quelques effets de lumières bien rendus particulièrement sur nos écrevisses de l’espace.
L’écran en lui-même reste malheureusement bien vide avec juste un sol “scrollant” répétitif en bas et un starfield défilant sur le reste de l’écran. Pas de décors de fond, pas d’ambiance et pas de variation ou très peu donc.
Niveau son c’est assez médiocre, on sent bien que pour limiter la longueur du listing et peut être aussi pour gagner un peu de cpu (me semble me souvenir que leur player musical était assez lent), il n’y a pas eu de musique ingame d’ajoutée. Dommage, on se contentera du lassant son de notre tir et d’éventuelles explosions. C’est assez général dans leurs jeux en fait.
Côté gameplay, c’est tout bon. On ne s’ennuie pas, ça répond bien, c’est varié, franchement le seul regret c’est de ne pas avoir des vagues un peu plus animées et moins linéaires. Les collisions sont correctes, rien de particulier à noter de ce côté là non plus.
Pour conclure, Twins était un excellent jeu de magazine. Sa durée de vie était bonne et on s’amusait franchement bien. Graphiquement, le jeu tenait la route aussi et l’usure de nos jeunes doigts sur le clavier était pour une fois récompensé par quelque chose qui valait le coup. Bien entendu, ce n’est pas non plus un jeu énorme avec des décors de fou et une fin titanesque mais Twins ravira ceux qui voudraient passer un bon moment sur leur CPC. Le mieux reste quand même de taper le listing pour comprendre le plaisir de lancer celui-ci ensuite.
Pourquoi pas se refaire une partie ? Mais se retaper le listing !!! A la limite, BDCIron, tu retapes le listing et tu m’envoies le jeu ? lol … En tout cas, très bon test, ca donne envie de rejouer à ce jeu…
Il est dispo sur cpc power, c’est moins fatiguant 😁
https://www.cpc-power.com/index.php?page=detail&num=753
Ah mais tu sais, je l’ai tapé à l’époque et j’étais super content de l’avoir fait. T’imagine même pas le bonheur quand ca se lance enfin 😀