Si vous possédez comme moi un CPC 464, et que vous ne pouvez pas y adjoindre un lecteur Gotek (la faute à pas de contrôleur de disquettes) ou un système basé sur le Dandanator, alors peut-être que le MAXduino pourrait vous convenir.
Dans cet article « Introduction au MAXduino », (non non ne me faites pas dire ce qu’en je n’ai pas dit !) nous allons découvrir ce qu’est ce système d’émulation de cassettes pour CPC et même d’autres ordinateurs.
Physiquement il se compose comme toujours d’une carte électronique (pcb) relativement petite, avec plusieurs connexions.
- 1 port jack 3.5 pour l’entrée son
- 1 alimentation via micro USB
- 1 port micro SD
- 1 port Remote jack 2.5 (que je n’ai jamais utilisé)
- 1 bouton Reset
Ainsi qu’un petit écran et un panel de commandes en façade par micro-switches cliquables (Up, Down, Stop, Play/Pause, Root)
Même si ce système est utilisable sur beaucoup d’ordinosaures (ZX Spectrum, Oric, MSX, etc..) je vais uniquement vous parler de ma méthode employée pour le relier à un bon vieux CPC 464. Je profite de cet article pour remercier chaudement Sylvain Aum (du groupe Facebook Ordinosaures) pour ses précieux conseils.
Concernant la partie audio j’ai utilisé un simple adaptateur K7, du style qu’on employait pour les autoradios de nos voiturosaures. C’est encore très facilement trouvable de nos jours sur Amazon ou n’importe quelle plateforme de vente. Il n’y a qu’à insérer l’adaptateur K7 dans le lecteur du CPC, et brancher le câble jack à l’entrée audio du dispositif, attention à ne pas coincer le fin câble audio. Ou alors comme je le fais laissez le capot ouvert pour ne pas l’endommager.
A noter que si vous êtes bricoleur vous pouvez « piquer » l’audio en soudant directement un câble adéquat sur l’audio du CPC. Mais je n’ai pas osé tenter l’expérience de peur de finir à l’hôpital dans le service des grands brûlés Amstradistes.
Pour la partie alimentation un simple chargeur de téléphone fera l’affaire, branché au secteur ou à une prise USB externe de PC/MAC (le câble est fourni).
L’appareil accepte (pour les ordinateurs Amstrad) les fichiers au format .cdt, à copier à la racine (ou dans un dossier) d’une carte Micro SD/SDHC (32 gigots maximum, FAT 16 ou 32) non fournie.
Une fois l’appareil branché d’un côté au CPC et alimenté (et carte SD insérée) on se retrouve avec cet écran (photo 1), il suffit de cliquer sur n’importe quelle touche pour se retrouver sur l’interface générale (photo 2), ou vous pouvez noter les réglages que l’on m’a conseillé, dont la vitesse de lecture à placer au maximum (3850 bauds) dans le menu de réglage de l’appareil, et tous les autres paramètres en OFF comme sur l’image, car destinés à d’autres machines.
Il suffit de faire défiler les fichiers .cdt (présents sur la carte SD) avec les touches Up ou Down, et une fois le fichier choisi sélectionné, de lancer la lecture de celui-ci via le bouton Play/Pause. Sans oublier d’enclencher préalablement le bouton Play sur votre CPC et de lancer la procédure de lecture habituelle via le CTRL/ENTER pour déclencher le RUN » de lecture.
Une fois ceci fait cela se déroule comme un chargement tout à fait standard sur CPC 464, avec un temps de lecture plus ou moins long selon la taille de votre fichier, même si la lecture a 3850 bauds augmente légèrement le temps de chargement. Alors si vous êtes un peu allergiques à l’attente interminable d’un jeu au format K7 profitez-en pour lire un fanzine ùCPM (pub gratuite et autorisée par la direction) ou vous balader sur ce site et découvrir de nombreux autres articles.
Le chargement terminé le moteur du lecteur s’arrête comme habituellement, et vous pouvez vous lancer dans une partie effrénée de Manic Miner ou de Barbarian, à condition de posséder les originaux bien sûr. Sinon n’hésitez pas à vous tourner vers la profusion de homebrews disponibles pour nos machines préférées et disponibles en format .cdt. La plateforme Itch.io en possède des tonnes dans sa base de données.
Alors comment se procurer ce fameux outil bien pratique quand le lecteur du 464 s’est étranglé de désespoir avec sa courroie ? C’est assez facile finalement, il suffit de le commander (nu ou avec sa coque) directement à ce concepteur (Pedro Almeida) au Portugal chez Rétro Care. Il est extrêmement sérieux et répond à toutes vos questions, même les plus obscures sur cette carte magique. Pour peu que vous maîtrisiez la langue de David Beckham ou Linda de Suza (R.I.P).
Pour cela il possède sa propre boutique sur eBay (retro.care), il vous suffit de rentrer les mots clés « Maxduino Amstrad » pour tomber dessus à coup sûr. Le prix est de 35 euros environ frais de port inclus, pour une version sans coque.
S’il vous faut le mode d’emploi ainsi que les fichiers .stl destinés à l’impression d’une coque (photo 1 et 2) rendez-vous sur le site officiel www.retro.care
Ou par mail : almeida.pedro@retro.care (en anglais ou portugais)
Et vu que le firmware est évolutif on peut également y trouver des ressources pour flasher le MAXduino soi-même.
Mais il faut noter que l’on peut trouver le MAXduino également sur des boutiques rétro situées en Espagne (Hobby Rétro, Retro Cables, etc…), l’autre pays du from…. euh du CPC. Je n’ai jamais eu de soucis avec cette boutique je vous la conseille en priorité. A vous de choisir mais choisissez bien !
Comme disait le regretté Steve Jobs (enfin c’est selon…) un petit « One More Thing » : le MAXduino fonctionne parfaitement sur un CPC 664 ou 6128, via l’entrée audio disponible. Il faut prévoir un câble jack 3.5 / DIN5, qui est aussi disponible chez Rétro Care, ou à se monter soi-même pour les bricoleurs, donc pas moi j’ai dû l’acheter !
Alors il vaut le coup ou pas ce petit dispositif ? Je vous répondrais que oui, 100 fois oui, car à défaut de Gotek ou pour compléter un Dandanator (et ses limitations) c’est devenu pour moi un outil indispensable à mon 464. J’avais pourtant envisagé l’achat d’un lecteur de disquettes DDI-1 mais les prix actuels sont devenus totalement aberrants, pour ne pas dire complètement débiles, mais bon chacun son avis là-dessus, vous avez le mien.
