ÚCPM 4 – Sans filtre

Moi, vous me connaissez, j’ai un filtre franchement réduit quand il s’agit de donner un avis sur quelque chose. Le mieux c’est souvent de ne pas me demander si vous ne voulez pas avoir de chose à changer. Pas de chance, même quand on ne me le demande pas, il m’arrive de donner mon avis. Et comme j’en ai un peu raz le bol de lire des tests qui se contentent de ne parler que des bons points, j’ai décidé (et je m’en remercie) de tester pour vous les différentes sorties sur cpc. SANS FILTRE.

On a l’habitude des tests de jeux. On lit rarement des tests de fanzines. Déjà parce qu’il y en a moins, mais aussi parce que c’est moins “vendeur”. Mais ce n’est pas pour cela que je ne le ferai pas. Au contraire. Et puisque l’équipe des rédacteurs d’Amsnews est composée d’un membre du fanzine cible, ça permettra de montrer qu’ici on ne rigole pas et que le passage de pommade vous pouvez oublier, que son tube, vous le tailler en pointe et vous l’introduire bien profond.

Aussi, je vais aujourd’hui vous parler du fanzine ùcpm 4. 

Ce fanzine, donc, est un fanzine fait à l’ancienne. Entendez par là qu’il est fait sur cpc avec des logiciels de la grande époque (Oxford PAO) et que son rendu est donc assez fidèle à ce qu’on pouvait recevoir à l’époque dans nos bal (boîte aux lettres pour les plus jeunes). Vous pourrez l’imprimer pour une lecture plus agréable ou le garder au format pdf sur votre pc ou liseuse si cela vous chante. Dernière option relativement inutile: le lire sur cpc…

La couverture à la mise en page très désordonnée remplit bien son rôle en donnant les grands titres. Ceux-ci sont disposés un peu n’importe comment autour d’une illustration du regretté Gotlib, sans respecter un écart similaire entre chaque titre, rendant le tout très brouillon. Ce n’est en soit pas bien grave car le principal pour ce type de lecture reste le rendu, mais un test c’est un test et noter ce genre de détail permet aussi aux auteurs d’y faire attention les prochaines fois. Nous ne sommes de toute façon pas dans un test de Tarodius, donc oubliez les Bizounours, c’est moche, je le dis 😀

Histoire de perdre de la place dès le début avec des choses inutiles, la page suivante est une page de pub. Toutes les images y sont déformées sans aucun respect des proportions. La France ratatinée dans un coin pour parler de la fête à neuneu, un Game & Watch tassé sur le côté pour évoquer le dernier jeu de Kukulcan qui ne sera pas testé dans ce numéro (non c’est mieux de tester un jeu dont tout le monde a déjà lu 50 tests…). Heureusement, contrairement à un effet de démo foiré, on peut ici simplement regarder la page d’à côté pour voir la suite. 

Ouf, le sommaire !!! Certainement la page la plus intéressante qui soit pour celui qui cherche un aperçu rapide sans s’éterniser à tout feuilleter. 

Sur le côté droit, un petit édito (qui aurait eu plus de place sur la page précédente) ne nous éclaire pas sur l’actualité. On nous répète ce qu’on sait déjà. Finalement, c’était peut-être pas plus mal de ne pas utiliser une page entière pour ça…

Le sommaire donc:

• Sommaire… Au cas où vous seriez assez cons pour ne pas vous rendre compte d’où vous êtes.
• Un article sur du Basic. 
• Une interview d’Oncle Ced.
• Un article de Kukulcan sur les messages cachés dans les jeux.
• Un article de Temps Nix dans le même ton que ses vidéos.
• Une interview de MaitreJo.
• Un test inutile de Toki.
• Un article sur l’Amscii.
• Une interview d’AnakinTF.
• Un article qui parle de bugs dans les jeux.
• Une interview de Duke.
• Un test de Puzzle Bobble.
• Une interview de Candy.
• Une histoire.
• Le mot de la fin.

Ce qui nous fait quand même 5 interviews… C’est quand même beaucoup et ça fait moins de “vrai” contenu.

Les pages suivantes concernent donc l’article “technique” sur comment faire un scrolling hard en basic. L’article est intéressant et compréhensible. Hormis une coquille sur un numéro de registre (en bas de page 2, fin de la deuxième colonne, il faut lire: Le registre 7 est l’équivalent du registre 2 en vertical…), rien de particulier à dire. La mise en page est propre, c’est du tout bon.

L’interview d’Oncle Ced nous permet d’être mis au courant des prochains projets de cet hyper actif, l’interview est intéressante et remplit bien son rôle.

L’article suivant nous présente des messages cachés dans des jeux. Bien que cela ait probablement plus été fait par un codeur que par un graphiste, l’article est intéressant et bien écrit. Vivement le prochain.

L’article de Temps Nix reprend le ton de ses vidéos. Sur un fond d’histoire romancée, vous reviendrez sur quelques jeux. Le tout est sympathique à lire et on en redemande.

L’interview de Maitrejoe est intéressante, mais un peu courte je trouve. En dehors de ça, elle est intéressante.

On arrive au test de Toki et si vous avez bien fait attention au début de mon test, je déclarais à son propos que cet article est inutile, en voici donc l’explication: 

Ce jeu est sorti en 2022, soit il y a un an. Il a été testé dans de nombreux magazines et fanzines (dont acpc avant même sa sortie) tant en français qu’en anglais ou espagnol. 

Depuis des quantités de jeux sont sorties sans qu’aucun test n’ait été fait dessus. Ils sont complètement passés à la trappe. 

De plus, le test n’en est pas un. Il n’aborde aucun point faible du jeu ou si peu. Exit les problèmes de clipping qui font que les sprites disparaissent ou apparaissent d’un coup. Exit les problèmes sur les ennemis qui ne bougent pas tant qu’on n’a pas assez avancé. Exit les divers bugs de collision; les gfxs datés; etc etc… Il y aurait tant à dire et cela n’est jamais fait. Certes Toki est la dernière grosse prod sur cpc sortie dernièrement. 

Certes le jeu n’est pas mauvais et il faut applaudir la performance des auteurs de sortir un tel jeu pour un premier essai. 

Mais il y a eu beaucoup d’autres jeux, et des jeux intéressants. Pourquoi parler une fois de plus du même jeu pour en faire un test sans aucun esprit critique ? 

Ce n’est pas comme s’il n’y avait pas eu d’autres jeux depuis 2022… Black Sea ; Blinky ; Castaway ; CPC Jewels ; Dire Dare ; GoatFish 2 ; Hyperdrive ; Lala prologue ; La série des Moritz ; Paleto Jones ; Pengui attack ; Ramiro ; Red Planet ; Retrobloc ; Tenebra Extended ; Aljau ; Dungeon OTSS ; Frutti ; Trasmoz… Et j’en passe. Franchement, pourquoi les ignorer au profit du test d’un jeu qu’on a déjà lu partout.

Il est dommage de ne pas entendre sur toute nouvelle sortie un véritable test qui donne les bons mais aussi les mauvais points. 

Un test est là d’une part pour donner envie au joueur d’essayer un jeu, mais aussi le prévenir de ce qui pourrait le déranger ou le décevoir dedans. 

C’est franchement dommage tant sur l’utilité de ce test que sur son contenu. 

L’article sur l’Amscii vous fera découvrir un monde fait de caractères dans un article beaucoup trop court qui n’explique pas grand-chose. C’est presque aussi utile qu’une page de pub qui vous signale qu’une chose existe sans vous donner les clefs pour en faire où un aspect technique serait intéressant.

L’interview d’AnakinTF étant en anglais, je l’ai jetée directement à la poubelle. Si j’avais envie de lire de l’anglais, j’irais voir les magazines et fanzines anglais. Mélanger les langues dans un format a toujours été une mauvaise idée, mais dans un fanzine français, on touche le fond quand même.

Kukulcan revient ensuite sur les bugs dans Saboteur et dans Barbarian de Melbourne House (ce jeu moche). Article qui pourrait être intéressant s’il expliquait les causes de ces bugs. Mais il ne le fait pas. On se retrouve donc avec des phrases types: “j’ai demandé à l’auteur, il a corrigé et c’était facile”… Démerde-toi avec ça.

L’interview de Duke étant elle aussi en anglais… 

On arrive au test de Puzzle Bobble par Tarodius. 

Alors, j’aime bien Tarodius. Le personnage est sympa, sans méchanceté et c’est un grand passionné. En revanche il est incapable de voir un défaut aux choses et encore moins de les dire. Si vous voulez un test objectif, le mieux c’est de ne pas lire les siens ^^ Bises Taro. 

Concrètement, son test est un bon exemple d’introduction à un test. Il présente globalement le jeu, nous explique un peu ce qu’on a sur cpc. Mais techniquement, vous ne saurez pas grand-chose. Alors qu’on aurait pu dire que cette me— … non, je vous garde ça pour plus tard 😀 (RedBug est en sueur¹).  Bref, Taro aurait dû faire les textes au cul de la boite du jeu. 

L’interview de Candy est elle en Français !!! Ouf !!! Interview intéressante et réaliste où Seb revient sur ses prods et son parcours sur cpc. Ça fait plaisir de le lire.

La suite, c’est une histoire. J’avoue avoir rapidement survolé, mais j’aime le concept. C’est original, ça donne du contenu et c’est quelque chose qui est personnel et propre aux auteurs. Du tout bon, faut juste que je trouve le temps de finir de le lire. J’avais un peu de temps, mais je l’ai utilisé pour écrire ce test à la place… Merde.

Le mot de la fin est en fait l’édito qu’il nous manquait au début. Ah bein voilà, suis con j’aurai dû commencer par la fin, comme un manga.

Conclusion: Le fanzine est gros et mériterait d’être divisé en deux. Cela permettrait d’une part de le sortir plus souvent, mais aussi de ne pas avoir autant d’interviews d’un coup. De plus, il pourrait alors suivre l’actualité de plus prêt et ne pas tester des jeux sortis il y a plus d’un an.

L’usage de l’anglais n’est absolument pas souhaitable. Le support fanzine c’est plus ou moins la même chose qu’un magazine fait de façon plus amateur. Hors un magazine s’adresse à un public dans sa langue, pas dans celle du voisin. C’est pour moi le plus gros point noir d’ùcpm et quelque chose à éviter absolument.

Tant qu’on y est sur les défauts, il faut absolument que j’aborde le problème des proportions dans les images. Je sais que certaines personnes ont des écrans autres que des ctm sur leur cpc et supportent d’avoir des images déformées. C’est leur problème vu qu’ils sont chez eux et y font ce qu’ils veulent. Pas de notre faute s’ils sont aveugles. En revanche, pour un magazine ou un fanzine, les screenshots servent à illustrer le propos. Et pour illustrer un jeu, déformer l’image c’est en donner un aperçu qui n’est pas réaliste. Ce n’est pas bien difficile à corriger, ça sera sans doute mieux dans le prochain numéro (en même temps il pourra pas dire qu’il n’a pas vu mon test ^^).

Le contenu du fanz en lui-même est globalement correct et intéressant. Que ce soit l’article sur le basic (bien qu’il serait intéressant aussi d’évoquer autre chose que le crtc quand on parle de cpc), l’article sur les messages cachés dans les jeux, les interviews (en français, pour les autres j’en sais rien) ou l’article de Temps Nix et le roman de Kenshiro, on a de quoi lire et c’est consistant. Il n’y a pas de remplissage inutile dans ces articles. 

Les pubs ne sont pas une mauvaise idée, même si gaspille une page. 

Un édito, ça donne des nouvelles, ça n’est pas fait pour donner les crédits. Le mot de la fin aurait dû prendre sa place. 

Je conseille personnellement d’imprimer ce fanz, je souhaite même qu’une version papier puisse être directement envoyée par les auteurs afin de retrouver le plaisir de l’époque à l’ouverture de la bal. Et ce sans spoil avant. Le fanz pourrait être envoyé quelques jours avant la diffusion sur le net. 

Ce numéro 4 d’ùcpm est donc comme les précédents un bon cru. 

Bien que la mise en page hors articles soit à revoir et que quelques problèmes de contenu font qu’on sautera quelques pages, ce qui restera sera de qualité.

 Vivement le prochain avec ses améliorations qu’il ne manquera pas d’avoir.

1. note de RedBug: même pas peur ↩︎